Une vue splendide.

Nombre de messages : 34 Age : 34 Date d'inscription : 05/02/2009

Tout fonctionnait à vitesse grand V dans la tête de Salvatore. Les toits? personne? Endroit calme? Il n'en demandait pas tant, mais une forme d'excitation se faisait sentir en lui. Il suivait Chuck, les mains dans les poches. Chaque couloir, chaque éscalier passés paraissaient chaque fois plus long, le chemin semblait interminable, pourtant seulement quatre minutes s'étaient écoulées depuis qu'ils étaient sorti du réfectoire.
C'était là, il le sentait, derrière cette porte métalique se situaient les toits de l'université. Salvatore n'avait pas dit un mot depuis qu'ils étaient partis. Son mégot toujours en bouche il franchit la porte que Chuck lui avait ouvert et avança de quelques pas.

"'Ya pas à dire... ca a de la gueule."

La vue était impressionante, à presque 360°. Comme prévu, l'endroit était désert. Il jeta son mégot dans le vide et se retourna vers Chuck.

"Eh bien, Chuck Bass, me voilà impréssioné" Il inclina légèrement la tête en souriant.

Nombre de messages : 62 Age : 32 Date d'inscription : 28/01/2009

Ils arrivèrent enfin sur le toit en silence. Chuck ne put s'empêcher d'observer la réaction de Salvatore face à la vue qu'offrait ce perchoir. "Impressioné". L'étudiant venait de dire qu'il était impressioné. Bien que celui-ci haussa les épaules comme pour signifier qu'impressioner les gens était son quotidien, il se sentit flatté. Imitant le jeune italien, il laissa tomber son mégot plusieurs mètres plus bas. Les mains dans les poches, il regardait le point le plus éloigné qu'il lui était possible de voir au delà des buildings. Au fond, il savait pourquoi il voulait sympathiser avec ce nouvel arrivant. Il le voulait. Un peu comme si ses réponses cinglantes lui avaient lancé un défi contre son gré. Il avait conscience qu'il serait le genre de proie parmis les plus délicates et les plus difficiles à atteindre. Mais Chuck Bass ne reculait devant rien. Jamais. Le soleil finissait de se coucher, donnant à la scène une légère couleur orangée.

- Content que la vue te plaise. dit-il un sourire sur les lèvres, fixant toujours l'horizon.

Il tourna enfin la tête vers Salvatore et lui sourit d'un sourire paisible, presque tendre. Il s'assit alors en tailleur à même le sol rugueux du toit et l'invita à en faire de même.

- Alors, est-ce que Salvatore a une histoire ?

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Salvatore s'assit non loin de Chuck, jambes croisées, il marqua un temps mort avant de répondre à la question qui lui était posée. Parler de son passé lui était un peu pénible, il aurait très bien pu mentir et se fabriquer un personnage, comme il l'avait déjà fait plusieurs fois, mais là, tout de suite, il se sentait bien, dans ces moments là mentir gâcherai tout.

"Une histoire? Ouais, si on veut. Je viens de Brooklyn. Je passais mon temps à faire du business, à me "poudrer le nez" et à ramasser du fric chez des lèches bottes en tous genre. 'Ya pas grand chose pour s'en sortir d'où je viens, alors j'suis passé par la case désintox avant de me retrouver ici pour faire un peu honneur à mes parents. Et puis je voulais me ranger un peu, là haut -il pointa son doigt vers le ciel- Il m'acceptera pas si je continue à vivre de la came et des pu***. Là, c'est tout ou rien, à moi de bosser pour la suite."

Il lacha un petit rire sans joie. Il avait fait un résumé très bref de ces dernières années et ne souhaitait pas trop entrer dans les détails. Il n'avait rien de glorieux à raconter alors il préfera s'abstenir et inverser les roles.

"Si tu es satisfait de mon "histoire", Chuck, alors à ton tour, je t'écoutes. Tu as l'air d'appartenir à un milieu légèrement... différent."

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Il avait écouté attentivement et il appréciait la sincérité de son interlocuteur. Ce Salvatore n'avait pas un passé facil, en parler ainsi au parfait étranger qu'il était ne devait pas être évident. Apparement, le jeune homme assis à ses côtés attendait son propre récit. Son histoire était inintéressante. Il n'aimait pas vraiment parler de lui, de sa famille. Il n'aimait pas ses parents, parcequ'ils ne l'avaient jamais aimé qu'en tant qu'héritier de la fortune familiale. Au fond, Chuck en souffrait encore aujourd'hui et se réfugiait réguliérement dans la débauche, pour ne surtout jamais faire tomber son masque en public. Il ne savait pas trop ce qu'il était censé raconter. Nerveux, il s'alluma une énième cigarette.

- Comparée à la tienne mon histoire n'a pas grand intérêt. Chuck Bass n'a eu qu'à naître pour que tout lui tombe tout cuit dans la bouche. Je suis héritier d'une famille richissime, ce qui m'a habitué à toujours avoir ce que je désirais. En tant que famille je n'ai que deux parents toujours à l'autre bout du globe. Le sex, la drogue et l'alcool sont devenus un quotidien que j'ai appris à aimer. Quite à être riche et sans autorité parentale... Autant en profiter.

Il ne voulait pas se faire passer pour la victime. Il savait qu'avec ses conditions sociales, il n'en avait pas le droit. Ni l'envie. Il n'aimait pas voir les gens le plaindre. Il prit alors une longue taf et s'appuya en arrière sur sa main, se retournant légérement dans la direction de Salvatore. Un silence commençait à s'installer, il ne savait pas vraiment s'il avait envie de le rompre. Sans un mot il tendit sa cigarette consummée à moitié dans sa direction.

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Il s'était un peu trompé, leur vie n'était pas si differente... Salvatore prit la cigarette que lui tendait Chuck et la coinça entre ses lèvres. Il venait de réaliser que, quelque soit le milieu d'ou l'on vient, les même vices sont présents. Le silence qui s'était installé commencait à devenir gênant, il ne put s'empêcher de le briser.

" Sex... Alcool... Drogue. On est pas si différent. A la seule différence que t'as le cul sacrément bordé de nouilles."

Il lança un sourire en direction de Chuck et éclata de rire. Le garçon hautain s'en était allé pour laisser place à un jeune adulte totalement ouvert. Quel est le déclic qui poussa le jeune homme à se dévoiler ainsi? Salvatore tira une taff et enleva enfin la fin de cigarette de sa bouche pour la tendre vers Chuck.

"J'me demande quand même un truc... Qu'on ai rien ou qu'on ai tout ce qu'on veut, on finit quand même dans la débauche. Mais bordel, d'après toi, qu'est-ce qu'il faut à l'être humain pour vivre sainement?"

Il prononca cette derniere phrase avec un sourire aux lèvre, il était curieux de voir la vision des choses de Chuck au sujet du milieu social et de la débauche. Comment peut-on se mutiler comme ça quand on peu se payer le bonheur à coup de billets?

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Chuck ne put s'empêcher de rire également suite au commentaire de Salvatore. Lorsqu'il s'arrêta, un sentiment étrange lui tordit l'estomac. Pourquoi était-il si... familier, à l'aise avec lui ? Ne venait-il pas de lui parler de sa vie comme rarement il le faisait avec des étrangers ? Il fronça les sourcils de façon presque imperceptible, quelque chose le tracassait. Il lui serait plus difficil que prévu d'atteindre son but premier s'il se laissait perturber aussi facilement. La question du jeune homme le ramena à la réalité. Que fallait-il à l'être humain pour vivre sainement ? Chuck avait bien une réponse. Mais oserait-il affirmer une chose aussi... effeminée, grotesque, d'un pseudo romantisme des feuilletons du dimanche après-midi. Pourtant malgré les apparences sa réponse n'avait rien de stratégique ou de romantique. Il le pensait sincérement et l'avait toujours pensé. Il hésita un moment, tira une taf dont il cracha la fumée, le visage tourné vers le ciel. L'air grave, il fit à nouveau face à Salvatore.

- L'amour.

En effet, aussi loin que remontaient ses souvenirs, il n'avait jamais aimé quelqu'un, et avait toujours méprisé ces gamines trop préoccupées par leur libido qui lui disaient "Je t'aime" si facilement. Quant à l'amour de ses parents, il avait abandonné tout espoir de reconnaissance. Non, en vérité Chuck Bass ne savait pas ce qu'était "l'amour". Ce mot lui faisait peur. Il avait toujours été persuadé que c'était cette chose qui le différenciait du reste de la meute.

- Je n'en ai jamais eu et je ne m'en porte pas plus mal jusqu'à aujourd'hui.

Clac. L'huître mystérieuse "Chuck Bass" venait de se refermer aussi vite qu'elle s'était ouverte. Il n'avait pas l'intention de s'attarder sur son point de vue, il se précipita donc de lui retourner la question.

- Et toi ?

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L'amour? Ce mot, venant de Chuck paraissait un peu kitsch. Il semblait pourtant sincère. C'était donc juste celà la raison de sa débauche? L'amour. Salvatore conaissait-il ce sentiment? Il marqua une pause pour y reflechir, les yeux fermés. Après un temps de reflection, il ouvrit les yeux et se prononca.

"Mhm ouais, je pense que rien que ma mère m'a offert plus d'amour que j'en aurait besoin dans toute une vie..."

Oui, il venait de s'en rendre compte, cette petite boule de nerfs qui lui collait aux basques à longueur de temps l'aimait si fort. Comment aurait-il pu vivre sans celà? Il réalisa alors de ce que Chuck pouvait ressentir, il se sentait bien plus riche que lui, même si ce dernier ne semblait pas se soucier de ce manque.

"Mais peut être parlais-tu de l'amour d'une femme... Alors je te rejoint sur ce point. Jamais je n'ai connu cet amour. Je n'en ressent pas de manque."

Il ajouta celà d'un ton totalement indifferent. Il avait touours vu ses conjointes comme des partenaires de sex, rien d'autre. Jamais il n'était vraiment tombé amoureux.

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Pour rien au monde il ne l'avouerait, mais Chuck était jaloux. Jaloux de cet amour apparement si fort que possédait l'italien avec sa mère. Un amour pour lequel il aurait fait l'impossible étant plus jeune. Aujourd'hui il avait arrêté de courir après ces chimères insensées. Pour lui l'amour parentale avait toujours été quelque chose d'extérieur, qui ne se passe que chez les autres.

- Non, non, je parlais de l'amour en général.

Il marqua une pause. Il devait reprendre en main son but, son défi qu'il s'était lancé à lui-même, comme toujours. Il se laissa tomber en arrière et croisa les mains derrière sa tête, allongé face au ciel étoilé. La clope entre les lèvres, il tira une ultime taf et jetta sa cigarette au loin.

- Les femmes... Pourquoi se limiter à elles quand nous avons la terre entière comme terrain de jeu ?

Son visage prenait un air malicieux par le sourire qui venait de naitre sur ces lèvres alors qu'il prononçait ses mots. Il observait la réaction du jeune homme du coin de l'oeil.

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Un léger vent se faisait sentir, Salvatore frémit doucement. Il s'allongea complètement, les mains derrière la tête. Il n'avait pas vraiment saisi le sens de la dernière phrase de Chuck, "la terre entière comme terrain de jeu"...

" Quel est donc ton terrain de jeu favoris? La terre entière est si vaste... Les femmes, l'alcool, la drogue ou l'argent. Le rêve américain réside dans ces seuls plaisirs. Ils rendent pourtant tous dépendant et malades."

Il en avait fait l'experience, chacun de ces vices avaient une face cachée et dangereuse. Certes ils avaient la terre entière pour s'amuser mais à s'aventurer trop loin, il finira par se perdre, c'est la leçon qu'il avait tiré de son passé. Aurait il pour autant oublié de s'amuser sur un terrain particluèrement savoureux? Il voulait savoir. Le ton que Chuck avait donné à ses derniers mots donnaient envie d'aller parcourir ces aires de jeu.

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Il jura intérieurement. Apparemen,t il n'avait pas réussi à sous-entendre comme il le voulait qu'il ne s'intéressait pas qu'aux femmes, mais aussi aux hommes. Bien que ceux-ci se fassent rares ces derniers temps. Son terrain de jeu favoris ? Il restait incontestablement les femmes, mais la séduction et le sex de façon plus générale. Les deux jeunes gens étaient allongés, proches. S'il tenait tant à savoir ce qu'était l'un de ses terrains de jeu favoris, il pourrait lui en exposer la pratique sur le champ. Mais il savait qu'un acte précipité foutrait en l'air tout son plan.

- Mon terrain de jeu favoris ? Les femmes. Mais les hommes aussi. Il s'arrêta de façon presque imperceptible, comme s'il voulait que Salvatore reçoive bien l'information cette fois-ci. Toute cette tactique de séduction. Je pourrais presque dire que ça me fascine.

Chuck en parlait presque comme certaines personne pouvaient parler de leur club de basket ou de leur instrument de musique. Quelque chose de chaud était appuyé à son coude. Il leva rapidement les yeux et sourit. Salvatore était apparement trop concentré sur leur discussion pour se rendre compte que son bras s'était appuyé en partie sur le coude et l'avant-bras de Chuck. Après ce qu'il venait de dire, le jeune étudiant fuirait certainement le moindre infime contact physique direct avec lui. Ou pas ?

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Voilà donc ou Chuck voulait en venir. Surpris pas cette réponse inattendue, Salvatore tourna légèrement la tête vers le jeune homme. Etait-ce une plaisanterie? Une sorte de test? Voir même des avances? Non, rien de tout celà ne lui semblait réaliste, il devait encore être sujet à la paranoïa.

"Ah...Ben écoute chacun son truc, si t'y trouve ton bonheur tant mieux pour toi."

Salvatore faisait preuve d'un gros effort pour paraitre si tolérant. En réalité, l'homosexualité avait légèrement tendance à le répugner, il avait pourtant appris à savoir accepter toutes sortes de différences tant qu'elles ne virent pas dans l'extrême. Chuck était visiblement quelqu'un d'exceptionnel et de touche-à-tout... et d'extrême. Mais pourquoi aurait-il besoin des hommes en plus des femmes? Est-ce le simple fait de séduire? D'attraper une nouvelle proie?

"Moi... C'est pas mon truc, pour être franc j'arrive pas à comprendre les homos. Seule la croupe féminine me fait envie. Qu'est-ce qui t'attire là dedans?"

Salvatore venait de se rendre compte qu'il était en contact physique avec Chuck. Il eu un léger fremissement mais resta dans la même position. Celà lui importait peu au final. La question qu'il venait de poser pouvait paraître déplacer, il voulait juste savoir ce qui poussait le jeune homme à aller si loin dans ses actes.

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Un large sourire étir les lèvres de Chuck. Cette réticence de la part de Salvatore ne faisait que rendre cette proie d'autant plus désirable. Il commençait déjà à s'amuser. Il devrait faire preuve de patience et de ruse pour parvenir à ses fins. Cela prendrait surement du temps. Mais il avait trouvé une proie de première qualité. Surtout lorsqu'il s'agissait de corrompre un homme dont tout ceci était encore inconnu. Sa question était assez intéressante, il se mordilla la lèvre, cherchant un moyen de lui expliquer sont point de vue.

- Les femmes restent des compagnes de premier choix. Les hommes sont plutôt.. Séduire un homme innocent est tellement plus distractif. Les femmes sont physiquement inégalables mais elles ont tendances à tomber dans mes bras beaucoup trop facilement à mon goût. J'aime lorsqu'on me résiste. La facilité n'a absolument rien d'excitant, du moins c'est ma façon de voir les choses.

Il pouvait encore sentir la chaleur du bras du jeune homme contre le sien. Il bougea légérement son bras, rompant alors ce minime contact. Il serait préférable de ne pas trop effrayer une proie dès le début de la chasse.

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Salvatore se redressa doucement en position assise pour s'allumer une cigarette. Il avait donc pensé juste. C'était simplement le plaisir d'attraper une nouvelle proie. Ce Chuck ne semblait se rendre compte de l'impacte que pouvait avoir son comportement sur ses "proies". Il faisait en plus preuve d'un égo démesuré...

"C'est une façon de voir les choses oui. -il tira sur sa cigarette- pourtant je ne suis pas convaincu, je doute que tu puisse séduire n'importe quelle femme, certaines sont presque inaccessibles."

Un déclic se déclencha en lui. Oui, Chuck était fort, très fort. Il se trouvait là en sa compagnie, seuls à discuter des plaisirs sexuels de l'un et de l'autre. Il s'était trahi lui même et ces phrases lui revinrent en tête. "Séduire un homme innocent est tellement plus distractif", "J'aime lorsqu'on me résiste. La facilité n'a absolument rien d'excitant, du moins c'est ma façon de voir les choses.". Salvatore afficha un sourire en coin. Décidément, ce Chuck était fascinant. Il tira une autre taff sur sa cigarette et avec ce même sourire en coin il ajouta:

"En tous cas, ragazzo, je préfère te dire que je ne suis pas un "homme innocent". "

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Chuck jubilait tel un enfant avec un nouveau jouet. Salvatore était malin et il aimait ça. Cela faisait longtemps qu'il ne s'était pas autant amusé. Décidemment il avait eu raison de calmer le jeu lors de leur petit affrontement verbal au réfectoire. La cigarette que s'était allumé l'étudiant narguait Chuck, puisque celui-ci la tenait suspendu juste à côté de lui, presque à sa portée. Il s'éleva alors sur son coude très rapidement, vola une taf avant de se rallonger sur le bitume. Il recracha alors la fumée lentement, l'observant disparaître en volutes juste au dessus de sa tête. Il n'était pas un homme innocent, bien entendu qu'il ne l'était pas, il était bien plus intéressant que ça.

- E non ho mai dubitato da questo.

Il avait italien comme deuxième langue depuis le lycée et l'entretenait réguliérement. Il y avait certaines langues pratiques lorsqu'il s'agissait de séduire une femme.

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Salvatore regarda Chuck se servir sans aucune réaction. Il avait laissé un petit laps de temps avant de se rendre compte que Chuck avait parlé italien. A chaque instant passé se dévoilait une nouvelle facette de ce personnage. Il aurait très bien pu s'en aller, là, maintenant, mais il se sentait trop bien pour bouger, découvrir à quel point Chuck était fort était son but. Très calmement il dit:

"Je sais...Mais comme ça tu sera prévenu. Et je ne préviens qu'une seule fois."

Il n'avait pas utilisé de ton menaçant pour le prévenir. Son but n'était pas de faire peur, juste de placer une certaine barrière entre lui et Chuck. Il se doutait qu'à la moindre occasion, le jeune homme n'hésiterai pas à sortir ses canines. Une fois la cigarette terminée, il en tira une autre du paquet pour cette fois commencer à rouler un joint.Il voulait retarder un peu ce moment. Combien d'heures s'étaient écoulées depuis qu'ils étaient là? Trop peu à son goût. Il alluma son briquet et tira une taf.

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Pauvre Salvatore. S'il savait comme il aggravait sa situation rien qu'en lui parlant ainsi. Au plus il le fuirait, au plus il se rendrait désirable aux yeux de Chuck. Bien entendu il ne le préviendrait qu'une seule fois. Il n'aurait pas l'occasion de le faire à nouveau. Lorsqu'il comprit ce que l'italien était en train de préparer, il se redressa à son tour et s'assit à côté de lui. Lorsque le briquet vint bruler la fine feuille de papier, une odeur presque familière à Chuck vint lui chatouiller les narines. Il passa une main dans ses cheveux, ne sachant pas vraiment s'il allait s'enrouler un à lui ou attendre que Salvatore fasse tourner. Il jugea plus raisonnable d'attendre. La prochaine fois, il fournirait. Car il y aurait une prochaine fois. Soudain, il se rappela alors ce que l'étudiant lui avait raconté. Ne sortait-il pas de cure de désintox ou quelque chose comme ça ? Il tourna alors la tête vers lui, les sourcils froncés, comme inquiet.

- Tu... Tu n'avais pas arrêté tout ça ? Il désigna son joint d'un geste de la tête. Enfin, ça serait c** d'avoir fait tout ce chemin pour rien, non ?

Il continuait de le fixer, en vain. Fuyait-il son regard ?

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Salvatore haussa un sourcil.

"Ca? -il leva son joint- Est-ce réellement une drogue? Tout le monde en fume en désintox'. La coke et le speed c'est du passé, je garde une part de péché. Tu t'inquiètes pour moi maintenant?"

Il tira sur son joint et le tendit vers Chuck sans même se demander si il fumait de celà ou pas. Il commencait à avoir le regard dans le vague. La réaction et le ton de Chuck l'avaient un peu surpris. Pourquoi s'inquieterait-il? Après tout celà n'était que tout-benef' pour lui et son but. Rien ne lui venait en tête, il laissait le temps passer, sans parler, tirant de temps à autre sur le joint qu'ils se passaient à tour de rôle. Il devait être tard, déjà.

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"Je garde une part de péché." Et il éspérait bien lui en faire découvrir de nouvelles. A cette pensée, Chuck prit un taf pour s'empêcher de rire seul et bêtement. S'il s'inquiétait pour lui ? Oui et non. Il voulait qu'une relation étrange se crée entre eux. Une relation dont Salvatore serait incapable de déterminer la véritable nature. Il voulait pouvoir le surprendre à chaque moment, ne pas le laisser prendre de réels repéres. Il haussa donc les épaules avant de tirer une nouvelle taf et lui tendre à nouveau le joint.

- C'est interdit, de s'inquiéter ?

Il lui lança un sourire complice. Quelle heure était-il ? Bien qu'il ne soit pas fatigué, Chuck pouvait sentir qu'il était alors bien plus tard qu'il ne le pensait. L'air s'était rapidement raffraichi. Il sortit alors son portable de la poche de son jean et jetta un coup d'oeil sur l'écran de cet appareil de haute technologie. 00h30. Déjà ? Lui qui devait rejoindre une dénomée Jale à 00h pile dans un bar hype. Son portable se mit d'ailleurs à vibrer et afficher le nom "Jale" juste au dessous de la photo d'une jeune et charmante américaine aux longs cheveux noirs. Il vit Salvatore lancer un rapide coup d'oeil à son portable. Il décrocha et raccrocha aussittôt.

-Pas ce soir.Dit-il pour lui-même.

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"Interdit, non... pas vraiment, ta réaction m'étonne un peu voilà tout."

Le portable de Chuck se mit à vibrer, Salvatore, par réflexe, regarda en direction de l'appareil, il n'aperçut que la photographie d'une jeune fille. Il tira de nouveau sur son joint et se décida enfin à regarder sa montre. 0h32 s'affichait, cela paraissait si incroyable qu'il vérifia sur son téléphone portable. Il devrait être dans sa chambre pour réviser un peu au lieu de se griller les neurones avec un garçon qu'il connaissait à peine. Il se leva et mis ses mains dans ses poches, quelques pièces de monnaie s'entrecochaient.

"J'ai soif, tu m'invites?"

Pas question de rentrer, il était de toutes façons trop tard pour commencer à bosser. Le froid se faisait sentir sur les toits et rester allonger sur le bitume n'y arrangeait rien. Un peu d'alcool lui ferait du bien. Il n'était pas sorti le soir depuis un petit temps et semblait être avec un fêtard de première main.